Valoriser la Rade et créer davantage d’accès à l’eau.

La Rade est le cœur de Genève. Tout le monde y converge aujourd’hui :
le promeneur, le travailleur, le vacancier, jeunes et moins jeunes, à pied, à vélo, en voiture ou en bateau. Tous sont d’accord sur un point : le site est exceptionnel mais il est loin d’exploiter tout son potentiel en termes d’usages pour le public.

« Le succès de la Plage Publique des Eaux-Vives confirme que la population attend davantage d’accès à l’eau. Nous avons l’ambition de répondre à ce besoin en offrant des infrastructures de qualité qui valorisent durablement notre cadre de vie », souligne Antonio Hodgers, président du Conseil d’Etat et conseiller d’Etat chargé du département du territoire.

Conscients des attentes du public, la Ville et son maire d’alors Guillaume Barazzone, en collaboration avec le Canton, avaient lancé en 2016 un concours destiné à faire émerger des idées pour valoriser la Rade et améliorer l’accès à l’eau pour le public.

Afin de répondre aux nouveaux besoins de la population tout en préservant les lieux, les autorités cantonales et municipales ont institué dès 2017 un comité de pilotage composé de représentants du Conseil d’Etat et du Conseil administratif de la Ville. Ce comité incluait notamment un groupe de travail chargé de développer une image directrice s’appuyant sur les résultats du concours et sur les concertations des milieux concernés (protection de la nature, patrimoine, tourisme, usagers, habitants, etc.) « Après avoir consulté près de 80 associations ce groupe a élaboré une image directrice du site qui sera intégrée au plan directeur communal », explique Guillaume Barazzone, conseiller administratif en charge du département de l’environnement urbain et de la sécurité. «Ce futur plan directeur servira de base contraignante à tout projet de valorisation de la Rade dans les années à venir.»

L’image directrice définit ainsi trois usages principaux sur les différentes parties de la Rade: accès au lac, activités de loisirs, activités portuaires. Des principes directeurs ont été établis. Parmi eux : la réalisation de nouveaux accès à l’eau favorisant la

baignade, le respect du patrimoine architectural, l’optimisation de l’organisation des ports commerciaux et de plaisance, la suppression du stationnement sur les quais bas.

Réalisés par le Canton de Genève, le Port et la Plage publique des Eaux-Vives sont aujourd’hui devenus une réalité et seront complétés par le futur Port du Vengeron. Ces projets libèreront une partie des quais de la rive gauche des bateaux et entreposages d’objets liés aux activités commerciales occupant le quai bas.

Premier résultat de l’image directrice, les autorités élaborent actuellement un projet concret d’accès à l’eau sur le quai Wilson (rive droite). La volonté de permettre aux baigneurs d’accéder à l’eau depuis ce quai avait été plébiscitée lors des concertations avec les différentes associations.

« Un crédit d’études sera déposé à cet effet devant le Conseil municipal de la Ville en principe d’ici la fin de l’année », précise Rémy Pagani, conseiller administratif en charge du Département des constructions et de l’aménagement.

Autre dossier important : la mobilité sur les quais. Ce dossier devrait avancer grâce au projet de passerelle piétonne attenante au Pont du Mont-Blanc. Les études en vue de la réalisation de cet ouvrage vont être lancées.