Genève, 30 décembre 2025 — La République et canton de Genève a commémoré, ce 30 décembre, la fin de l’occupation française et les événements qui ont conduit à la Restauration de la République, lors d’une cérémonie officielle organisée à la Treille, en Vieille-Ville. Ce rendez-vous institutionnel précède les célébrations du 31 décembre, date de la proclamation d’indépendance de 1813.
En 1798, Genève est occupée militairement et annexée à la France, devenant le chef-lieu et la préfecture du département du Léman, intégrée à l’ordre napoléonien. Cette situation prend fin à la suite des défaites successives de l’armée impériale, qui entraînent une recomposition politique de l’Europe.
Le 30 décembre 1813, les troupes françaises se retirent de Genève. Elles sont remplacées dans l’après-midi par l’armée autrichienne, annonçant le rétablissement de l’ordre ancien. Le lendemain, 31 décembre 1813, une proclamation d’indépendance est préparée et un gouvernement provisoire est constitué, permettant à Genève de retrouver son statut de république souveraine.
Lors de la cérémonie, Thierry Apothéloz, président du Conseil d’État, a souligné la portée durable de cet héritage:
« Le 30 décembre 1813 marque un basculement décisif. Il rappelle que les institutions ne sont jamais acquises définitivement et que la souveraineté se construit dans le temps long. »
À ses côtés, Anne Hiltpold, vice-présidente du Conseil d’État, a insisté sur l’actualité du message porté par la Restauration:
« Dans un monde instable, cette mémoire nous oblige. Elle rappelle l’importance de l’État de droit, du dialogue et de la responsabilité politique. »
Plus de deux siècles après les événements de 1813, la commémoration du 30 décembre s’inscrit comme un temps de réflexion civique, soulignant le lien entre mémoire historique, continuité institutionnelle et démocratie.
À la Treille, Genève commémore le 30 décembre 1813, veille de la Restauration
Photos Christian BONZON





































