GENEVE ACCUEILLE

L’UNIVERS DU TATOUAGE

Plus de 50 tatoueurs venus du monde entier sont réunis du 29 au 31 mars prochain àla salle communale du Lignon pour la 23 e édition de la Convention internationale de tatouage de Genève. Concerts rock et concours de tatoos au programme.

 

Pour sa 23eédition, la Convention internationale de tatouage de Genève rouvre ses portes du vendredi 29 au dimanche 31 mars 2019 à la salle communale du Lignon. Au programme : plus de 50 tatoueurs venus du monde entier (Canada, Etats-Unis, Polynésie, Biélo-Russie, Russie, Argentine, France, Espagne, Portugal, Italie, Suisse). Des professionnels choisis en fonction de leur réputation, de leurs compétences et de leur savoir-faire mais aussi de jeunes talents, genevois notamment.

 

Lors de la création de la Convention, il y a près de 25 ans, il existait peu de tatoueurs dans la région. A l’époque encore, les tatoués étaient synonymes de clan ou de groupe social (voyous, repris de justice, marin, motard, etc). Les temps ont changé, le tatouage est devenu un véritable art, une culture réunissant ceux qui s’expriment à travers leur corps. Le tatoo s’est démocratisé sur toutes les peaux, femme ou homme, jeune ou moins jeune.

On ne connaît pas de chiffres pour la Suisse mais on sait que dans le monde, ce sont les Italiens les plus accros aux tatouages. Selon un sondage Statista, 48 % de la population serait tatouée en Italie. Viennent ensuite les Suédois (47 %), les Américains (46 %) et les Australiens (43 %). Les Français apparaissent en bas de liste avec 36 % de tatoués, à égalité avec les Allemands, mais devant les Grecs, derniers d’Europe en la matière.

Le tatouage est désormais complètement entré dans les mœurs. «C’est une façon d’exister, de montrer son appartenance, parfois aussi de rappeler un souvenir», explique l’un des organisateurs de la manifestation du Lignon.

Actuellement, la mode est au tatoo réaliste mais aussi façon «Old School». Le style maori se porte toujours bien. Les roses et les fleurs, en général,  restent indémodables chez les femmes qui optent parfois pour des motifs minimalistes, plus discrets. En 2019, comme l’année dernière d’ailleurs, les animaux ont le vent en poupe, de même que les tatouages japonais et les motifs géométriques.

La 23e Convention internationale du tatouage de Genève est appréciée pour ses tatoueurs professionnels mais aussi pour son côté «rock and roll ». Outre les artistes, le public pourra assister à des concerts (R’CATS), un show fakir. Et comme chaque année, des concours de tatoos les samedi et dimanche. C’est Pascal Tourain, tantôt «aboyeur», comédien et maître de cérémonie qui animera la manifestation du haut de ses 2 mètres. L’homme connaît bien le sujet : son corps est presque intégralement tatoué.

 

HYGIENE

Les tatoueurs de la Convention de Genève utilisent uniquement des encres autorisées en Suisse selon l’article 5 de l’Ordonnance fédérale sur les objets destinés à entrer en contact avec les muqueuses, la peau, le système pileux et capillaire. Des contrôles réguliers sont effectués par les services compétentes.

INFOS PRATIQUES

Du 29 au 31 mars 2019, salle communale du Lignon, Place du Lignon 16, CH-1219 Le Lignon.

Tarifs : 1 jour (15 frs) ; 2 jours (25 frs) ; 3 jours (35 frs)

Horaires : de 18h à 02h le vendredi 29 mars : de 11h à 02h le samedi 30 mars et de 11h à 18 h le dimanche 31 mars

Les animaux de compagnie ne sont pas autorisés pour des raisons évidentes d’hygiène.

SE FAIRE TATOUER

Vous pouvez prendre rendez-vous à l’avance avec le tatoueur de votre choix.  http://tattoo-geneve.ch

Age : 18 ans minimum ; les mineurs doivent présenter un accord parental.

TARIFS/HORAIRES

1 jour (15 frs) ; 2 jours (25 frs) ; 3 jours (35 frs)

Horaires : de 18h à 02h le vendredi 29 mars : de 11h à 02h le samedi 30 mars et de 11h à 18 h le dimanche 31 mars

 

LES DIFFERENTS STYLES DE TATOUAGES

Le mot tatouage vient du tahitien «tatau», qui signifie «marquer, dessiner ou frapper» et dérive de l’expression « Ta-atouas ». Le docteur Berchon, traducteur du deuxième voyage de Cook vers Tahiti en 1772, employa pour la première fois le mot «tatoo ». Le mot sera francisé en «tatouage» à la fin des années 1700.

Il existe différents styles de tatouages (*) :

 

Tribal : il propose un graphisme en lignes épaisses, le plus souvent en noir. Les motifs sont inspirés de symboles rituels primitifs ou représentent plus simplement des motifs abstraits.

Pointillisteou Art du point : le graphisme du tatouage est réalisé partiellement ou intégralement à base de points, donnant ainsi des effets de matières inédites en tatouage.

Réaliste : le style réaliste consiste à exécuter des motifs de la manière la plus réaliste qui soit, les plus réussis donnent même l’impression de voir de véritables photos. Les tatouages réalistes les plus courants ? Les portraits.

Asiatique : le style asiatique utilise souvent des représentations de dragons, de poissons, de bouddhas ou encore de kanjis. Le style de dessin est très proche des anciens dessins et des fameuses estampes chinoises et japonaises.

Celtique : il est constitué de motifs inspirés de l’art celtique (croix celtiques, créatures mythologiques, etc.).

Polynésien : il est caractérisé par des motifs traditionnels issus de la culture polynésienne. Le tatouage est réalisé uniquement à l’encre noire et est composé de lignes courbes ou de représentations stylisées d’animaux (requin, tortue, lézard, etc.).

Old schoolou « traditionnel » : les motifs old schoolsont exécutés selon les principes traditionnels occidentaux, avec des contours épais, des ombres noires et des couleurs primaires vives. Les dessins sont souvent d’inspiration rock and roll et reprennent des thèmes des années 1950 et 60 : pin-up, rose, tigre, cartes à jouer,   symboles militaires ou maritimes.

 

 

New school : une version modernisée du style old school. Les motifs sont toujours très colorés mais contiennent davantage de dégradés. Les lignes sont larges et marquées. On y retrouve une inspiration proche de la bande-dessinées, des comics ou des mangas.

Biomécanique : il incorpore des composants mécaniques, organiques et biologiques. Il peut être réalisé de manière à donner l’impression que le motif se trouve sous la peau ou la déchire. C’est un style de tatouage largement présent dans la communauté cyberpunk et s’inspire largement de l’univers de la science-fiction.

Gothique :  d’inspiration gothique, macabre ou gore, ils sont très souvent réalisés en noir et dégradés de gris. On retrouve des représentations de monstres ou de créatures fantastiques, mais encore des démons, des crânes.

Abstrait : le tatouage abstrait n’est pas un style à proprement parler, il s’agit de motifs abstraits pouvant être réalisés dans n’importe quels styles.

Water Color : une technique de tatouage réalisé dans un style aquarelle. Des couleurs vives généralement mélangées avec un effet de transparence.

Lettrage : le tatouage lettrage consiste à se faire tatouer une phrase, un mot, une lettre. Il peut représenter une citation, une histoire propre à chacun, rendre hommage à un être cher. Discret ou voyant, on le dessine sur n’importe quel endroit du corps. La diversité des polices de caractère en fait un style très riche.

Texte : Valérie Duby

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Photos et responsable du site: Christian BONZON/PhotosVideoWebgraphe